Contexte
Lorsque UNCCD (United Nations Convention to Combat Desertification) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont organisé un Symposium international sur les programmes de développement local en 1996, le propos était d’encourager une réflexion sur l’aptitude potentielle de l’UNCCD à promouvoir des modèles plus intégrés et décentralisés de gestion durable des terres.
Une dizaine d’années après, les expérience de l’UNCCD suggèrent que les résultats atteints n’ont pas encore suffisamment convergé pour susciter une prise de conscience dynamique – ou une prise en compte politique – des liens intrinsèques existant entre la gouvernance locale, le développement territorial et la gestion durable des ressources en terre et en eau.
Cette étude se propose de compléter l’initiative de 1996 de l’UNCCD pour encourager le développement participatif territorial, en se concentrant essentiellement sur les points suivants :
Replacer la lutte contre la désertification et la dégradation des terres au cœur de la crise globale de l’écosystème et montrer l’interdépendance des processus de dégradation des terres, des eaux et de la biomasse, du changement climatique, de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté ;
Mettre à jour l’analyse des défis et du potentiel que représente le développement local et territorial dans la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse (DLDD).
Apport
Ce document passionnant positionne le territoire comme le lieu géographique et sociofoncier obligé dans lequel le combat contre la désertification et la dégradation des terres et celui pour l’adaptation au changement climatique se rejoignent et se mobilisent au niveau du terrain.
Il explique en quoi la promotion de nouvelles formes de gouvernance locale, interagissant avec la gestion durable et responsable des territoires, constitue, le plus probablement, la bonne réponse politique à ce défi.
Il en examine également les implications en développant une réflexion sur le concept de gouvernance territoriale et explique pourquoi les problèmes de la désertification et de la dégradation des terres et des eaux ne peuvent, en aucune manière, être traités sous l’angle d’une politique sectorielle.
Contenu
Ce document est composé de 5 chapitres, plus une préface, un résumé exécutif, une introduction et en fin de documents les recommandations faites à l’UNCCD. Il est téléchargeable dans sa version complète (document principal), mais vous pouvez également télécharger directement le chapitre qui vous intéresse.
Le chapitre 1 – Désertification et dégradation des terres et des eaux, le chemin pour un développement non durable, présente un état des lieux de la question, explicite comment les modes d’exploitation actuels sont assez peu favorables à la durabilité et ne peuvent donc se poursuive.
La chapitre 2 – Pour une gestion durable des terres et des eaux : défis et options novatrices, développe les réflexions actuelles ainsi que les implications du combat contre la désertification et la dégradation des sols.
Le chapitre 3 – La maîtrise responsable des territoires : la réponse politique de la gouvernance territoriale, précise les concepts de gouvernance locale, de développement territorial, d’identification et de légitimité du territoire, de médiation territoriale, etc. et s’attache à expliquer en quoi la gouvernance locale est une réponse appropriée.
Le chapitre 4 – Le champ de l’action : l’espace local et les territoires, fait une présentation détaillée de la notion de « projet de territoire », des étapes de l’élaboration d’un projet de territoire, de l’importance des « médiateurs territoriaux » et revient sur le lien entre développement territorial et changement climatique.
Le chapitre 5 – Un nouveau contexte : une réponse globale à une crise globale, insiste sur le côté inéluctable du changement climatique, de son impact sur l’agriculture, sur le développement des migrations environnementales, les risques de pénuries et de crises alimentaires, etc.