Grâce aux mutuelles de santé au Bénin, les usagers ont le pouvoir de dire « non »

Publication proposée par Bruno Galland

Contexte

Ces quinze dernières années, beaucoup d’espoirs ont été investis dans les mutuelles de santé, pour lutter contre les exclusions liées au paiement des soins dans les formations sanitaires.

Mais aujourd’hui le modèle mutualiste à base communautaire est fortement remis en cause par les opérateurs techniques et financiers, au regard de leur faible portée et des difficultés rencontrées pour assurer leurs viabilité.

Cet article présente les principaux résultats d’une étude d’impact réalisée en 2008 à la demande et en partenariat avec le programme de promotion des mutuelles de santé que le CIDR a conduit de 1995 à 2010. Ce document constitue un plaidoyer à l’intention des pouvoirs publics pour ceux qui voient dans la promotion du mouvement mutualiste une solution efficace pour améliorer les conditions d’accès aux services de santé.

Apport

L’article fournit des arguments convaincants en faveur d’un plus fort soutient de l’Etat au renforcement de cette forme de protection sociale. L’impact des mutuelles sur la réduction des difficultés financières pour les adhérents est démontré et quantifié. Mais les auteurs apportent également une série d’arguments pour affirmer un impact des mutuelles dans le domaine social et dans la lutte contre la mal gouvernance discrète à laquelle les patients sont trop souvent exposés.

Contenu

L’article est structuré en 2 parties :

- La première partie décrit les contributions des mutuelles au progrès sanitaire : celui-ci résulte d’un meilleur accès aux soins et une plus grande protection financière. Des données quantifiées sont fournies appui à la démonstration. L’impact social des mutuelles que les auteurs ont pu observer, sur le renforcement des liens d’entraide et de solidarité pré-existants, est également mentionné.

- En deuxième partie du document, les auteurs présentent les différents constats effectués durant l’étude : ils affirment l’existence d’un pouvoir de régulation fort qu’exercent les mutualistes eux-mêmes et soulignent leur capacité à demander plus d’attention aux personnels soignants. En comparant les dépenses déclarées par les patients mutualistes et non mutualistes avec celles comptabilisées dans les formations sanitaires pour les mêmes patients, les auteurs démontrent l’impact des mutuelles sur la réduction des pratiques parallèles.

Voir en ligne : Source : Equipe de recherche la vulnérabilité et l’équité en santé en Afrique, Université de Montréal