Contexte
Le CIDR et ses partenaires appuient des Entreprises de Services et Organisations de Producteurs (ESOP). Les ESOP, qui transforment et commercialisent les produits et assurent l’interface entre producteurs organisés et acheteurs, favorisent le développement équitable de filières agricoles.
Dans le cadre d’un Master 2 professionnel en Coopération Internationale, Action Humanitaire et Politiques de Développement à Paris I – Panthéon – Sorbonne, Marie Bouvet a réalisé une étude sur l’autonomisation du programme ESOP au Mali, en 2005-2006.
Elle a cherché à définir comment le système ESOP, étant donnée la diversité des acteurs qu’il met en jeu, pouvait envisager son autonomisation organisationnelle tout en maintenant son objectif prioritaire d’appui aux producteurs, de sécurisation de leurs revenus et de respect de leurs intérêts.
Apport
Le mémoire d’étude aborde les notions d’autonomisation dans le cadre d’un programme de développement initié par une organisation de solidarité internationale du Nord (le CIDR), et d’appropriation par des organisations du Sud.
Centré essentiellement sur la problématique de l’autonomisation organisationnelle, le mémoire présente et explique l’utilité des systèmes développés par ICD (Initiatives Conseils et Développement) et le CIDR pour tendre pas à pas vers l’autonomie du programme : équilibre entre des objectifs économiques et sociaux, développement d’institutions (ex. GIE), d’outils de gouvernance (multi actionnariat, conseil des sages, charte, etc.), contractualisation des relations entre acteurs ou instauration de règles de fonctionnement, etc.
Ce travail universitaire montre aussi que, si la réflexion du CIDR en termes d’autonomie a pu donner des résultats intéressants, il reste nécessaire de continuer à développer l’implication des acteurs afin de garantir le maintien des intérêts de chacun d’une part et construire l’autonomie du système d’autre part.
Contenu
Après avoir présenté dans une première partie, le contexte agricole dans les pays du Sud et la démarche ESOP et ses acteurs, l’auteur étudie comment le CIDR entend :
lancer une dynamique de développement local par des logiques de rentabilités économiques
faire perdurer les logiques sociales qui ont fondé le programme ESOP au-delà d’une phase programme, par le développement d’organes de gouvernance.
Enfin, elle étudie comment les jeux d’acteurs au sein du système ESOP pourraient, s’ils ne sont pas pris en compte, entamer son équilibre.